Ecouter chanter un ruisseau, n’est pas donné à tout le monde. J’ai la chance parfois, d’entendre sa douce voix. Celui-ci, en veine de « causette », finit par m’apprendre qu’il était épuisé d’avoir tant travaillé.
- Tu comprends « jeune fille », je suis tant attendu de tous les côtés, moâ, ruisseau de campagne ! Maintenir le tempo et mon pas de course n’est pas une sinécure ! Arroser chaque jour tous ces champs, va finir par me faire rendre l’âme !
- Bonjour ruisseau !
Tu sais, je ne suis plus une « jeune fille », tu es un vilain flatteur ! Lorsque je t’ai entendu chantonner, ronchonner, j’ai tendu l’oreille. Il y a quelques années, un de tes cousins m’avait raconté l’histoire d’un jardinier, un cabanon, Paul et ses larmes, son chagrin d’amour, son carnet de notes. Comme toi, il n’était pas toujours content des coursives où il devait passer…
- Ce sont les aléas du métier, petite… j’ai perçu ton désir de vouloir te rafraîchir un peu. Puisque je suis de passage, profites-en ! La route est longue avant que tu ne rejoignes plus d’ombrage.
- Tu l’as dit, tu l’as dit ruisseau !
Dirent en cœur ces fleurettes au teint vanille.
Finalement, un grand pré vert fit son entrée… plus rapidement que les prédictions de ce cher ruisseau ronchon.
Je décidai d’aller plus avant, la cabane au milieu des arbres m’attirait comme un aimant.
Peut-être aurait-elle aussi une belle histoire à me conter…
Nathalie
Le plaisir d’écrire